John Dowland (1563–1626) — The Complete Works for Lute Solo and Duet

Couverture du livre The Complete Works for Lute Solo and Duet de John Dowland, édité par Nigel North, publié par Le Luth Doré® Urtext Editions
Nouvelle édition urtext des œuvres complètes pour luth de John Dowland, préparée par Nigel North

Une nouvelle édition de référence pour luth solo et duets

À l’occasion du 400ᵉ anniversaire de la mort de John Dowland (1563–1626), Le Luth Doré Urtext Editions publie une édition monumentale : John Dowland – The Complete Works for Lute Solo and Duet, éditée par Nigel North.

Ce projet, attendu depuis plusieurs décennies par les luthistes et les chercheurs, propose pour la première fois l’intégralité de l’œuvre pour luth solo et duets de Dowland, organisée de façon pratique pour l’interprète moderne, fondée sur un examen systématique des sources et accompagnée d’un vaste appareil critique.

Portrait d’un luthiste de la Renaissance, traditionnellement associé à John Dowland, jouant du luth
Portrait d’un luthiste de la Renaissance, longtemps utilisé comme représentation traditionnelle de John Dowland

Les préventes de ce volume de référence s’ouvrent maintenant ; l’ouvrage paraîtra à temps pour les commémorations de 2026, avec une publication prévue vers la fin du premier trimestre.


John Dowland, 1626–2026 : un compositeur au centre du répertoire

Figure majeure de la musique élisabéthaine et jacobéenne, John Dowland occupe une place unique dans l’histoire du luth. Né en 1563, probablement en Angleterre ou en Irlande, il se forme à Paris puis voyage à travers l’Europe avant d’être engagé à la cour de Christian IV de Danemark (1598–1606). De retour en Angleterre, il obtient en 1612 le poste tant convoité de « musician for the lute » à la cour royale.

Son œuvre vocale – les Songs or Ayres – et ses pièces instrumentales ont profondément marqué l’imaginaire musical de son temps. La mélancolie, si caractéristique de la culture élisabéthaine, trouve chez lui une expression emblématique : Flow, my tearsIn darkness let me dwellLachrimæ, or Seven Teares, ou encore la fameuse pavane Semper Dowland, semper dolens.

Le Luth Doré
John Dowland, The First Booke of Songes or Ayres (1597), Folger Shakespeare Library

Le catalogue de Dowland compte environ 220 œuvres, dont un noyau central pour luth solo et duets qui constitue aujourd’hui le cœur du répertoire des luthistes. C’est précisément ce corpus que cette nouvelle édition rassemble, organise et éclaire.


Après Poulton & Lam : pourquoi une nouvelle édition ?

Bartolomeo Veneto, Femme jouant du luth, huile sur panneau, début du XVIᵉ siècle
Bartolomeo Veneto, Femme jouant du luth, huile sur panneau, début du XVIᵉ siècle

Depuis 1974, l’édition de Diana Poulton et Basil Lam (The Collected Lute Music of John Dowland, Faber) a constitué un outil indispensable pour la diffusion et la connaissance de l’œuvre de John Dowland. Elle a permis à plusieurs générations de luthistes de découvrir ce répertoire et demeure, à ce titre, une référence historique majeure dans l’histoire des études dowlandiennes.

Toutefois, cette édition ne proposait aucun système de référence autonome : les œuvres y étaient simplement ordonnées selon la structure interne du volume. Par ailleurs, fidèle aux usages éditoriaux de son époque, elle associait la tablatureà une transcription en notation moderne, choix cohérent dans son contexte, mais qui rendait l’ouvrage moins immédiatement fonctionnel pour la pratique du luth, notamment en raison des contraintes de mise en page et de tournage de pages.

Dans les décennies suivantes, l’état de la recherche a profondément évolué. La numérotation dite « D », introduite par Dawn Grapes, a constitué une avancée majeure pour la recherche, en fournissant un outil analytique et catalographique essentiel à l’identification des œuvres et à la mise en relation des sources. Ce système, largement adopté dans la littérature scientifique, ne reposait toutefois pas sur une organisation structurelle globale du corpus.

La présente édition répond à cette situation par une démarche d’ensemble. La numérotation introduite par Nigel North— le système Le Luth Doré (LLD 1–90) — réunit, en une seule et même construction, les fonctions analytique, catalographique et structurelle. Elle s’appuie sur une réorganisation complète du répertoire pour luth solo et duets, fondée sur des critères musicologiques explicites et sur les exigences concrètes de la pratique instrumentale.

Les numéros D sont conservés entre parenthèses uniquement comme repère de transition, afin de permettre une identification rapide des œuvres par rapport à la littérature existante. Leur maintien répond à un souci de lisibilité et de continuité, et non à la coexistence durable de deux systèmes concurrents. Par son exhaustivité, sa cohérence interne et son usage direct tant dans l’édition que dans la pratique, la numérotation LLD est conçue comme un cadre de référence unifié, destiné à structurer durablement l’étude, la transmission et l’interprétation du répertoire pour luth de John Dowland.


Giovanni Battista Moroni (1520–1579), Portrait d’un gentilhomme jouant du luth (1576)
Maître des demi-figures féminines, Jeune femme jouant du luth, huile sur panneau, début du XVIᵉ siècle.

Une architecture claire, pensée pour les luthistes

L’édition rassemble l’ensemble des pièces pour luth solo et duets dans un corpus cohérent, distribué en grandes parties facilement identifiables
La numérotation Le Luth Doré repose sur une organisation rigoureusement structurée du corpus par genres, chaque catégorie occupant une plage numérique clairement définie. Cette architecture confère à chaque numéro LLD une valeur immédiatement informative. Les pavans occupent les numéros LLD 1–14, les galliards LLD 15–43, les almainsLLD 44–55, les corantos, jigs and toys LLD 56–63, les ballad tune settings LLD 64–74, les préludes et fantasiesLLD 75–82, les duets pour deux luths LLD 83–87, et les trois pièces reconstruites à partir de Thomas SimpsonLLD 88–90. Les appendices, consacrés aux œuvres d’attribution incertaine, aux versions alternatives et aux pièces non retenues, sont volontairement exclus de cette numérotation principale.
Par cette organisation, le système LLD ne se contente pas d’identifier les œuvres : il rend visible la structure même du répertoire pour luth de Dowland, et permet d’en appréhender immédiatement la logique interne, tant du point de vue analytique que de la pratique instrumentale.
Le Table of Works présente notamment :

  • Part I: Pavans  De Lachrimae (D 15) à Pavana Johan Douland (D 94), en passant par Semper Dowland, Semper Dolens (D 9)La mia Barbara (D 95) et Lady Leighton’s Pavan / A Dream (D 75)
  • Part II: Galliards  De Piper’s Galliard (D 19) à Galliard to Lachrimae (D 46), en incluant The Frog Galliard (D 23)Awake sweet love (D 24/92)The Earl of Essex / Can she excuse (D 42)Lady Rich’s Galliard / Dowland’s Bells (D 43)The Queen’s Galliard (D 97)The King of Denmark’s Galliard / The Battle Galliard (D 40), etc.
  • Part III: Almains — De Almain (D 49) à Mr Dowland’s Midnight (D 99), en passant par Mrs White’s Choice / Mistris White’s Thing (D 50)Sir John Smith’s Almain (D 47)Lady Laiton’s Almain (D 48)My Lady Hunsdon’s Puffe (D 54)Mrs Clifton’s Almain (D 53)Lord Strange’s March (D 65)Sir Henry Guilforde his Almaine (D 111)
  • Part IV: Corantos, Jigs and Toys  De Mrs White’s Nothing (D 56)Mrs Winter’s Jump (D 55)Tarleton’s Resurrection (D 59)Tarleton’s Jigge (D 81)A Coye Toye / Mrs Vaux’s Gigge (D 57/80), jusqu’à The Shoemaker’s Wife, a Toy (D 58)
  • Part V: Ballad Tune Settings  Orlando Sleepeth (D 61)Fortune my Foe (D 62)Go from my window (D 64)My Lord Willoughby’s Welcome Home (D 66)Walsingham (D 67)Aloe (D 68)Loth to depart (D 69)Sweet Robin (D 70)What if a day (D 79)Une jeune fillette (D 93)Monsieurs Almaine (D 113)
  • Part VI: Preludium and Fantasies  Preludium (D 98), puis les sept Fantaisies (D 1 à D 7), cœur du Dowland “instrumentiste”
  • Part VII: Lute Duets  My Lord Chamberlaine, his Galliard (D 37)Dowland’s Round Battle Galliard (D 39)My Lord Willoughby’s Welcome Home (D 66), deux versions de Fortune my Foe (D 63, D 63c) pour deux luths
  • Part VIII: Three Pieces Reconstructed from Simpson  À partir du Taffel-Consort de Thomas Simpson (Hambourg, 1621) : une Pavan pour deux luths, un Coranto (Were every thought an eye, D 185), une Volta (D 110), tous reconstruits pour deux luths
Tablature de luth, LLD 1 Pavan (D 15) Lachrimæ, John Dowland – The Complete Works for Lute Solo and Duet, Le Luth Doré® Urtext Editions, d’après le manuscrit de Matthew Holmes (Cambridge University Library, MS Dd.2.11, ff. 75v–77r)
Tablature de luth, LLD 1 Pavan (D 15) Lachrimæ, édition Le Luth Doré® Urtext, d’après le manuscrit de Matthew Holmes (Cambridge University Library, MS Dd.2.11, ff. 75v–77r).

À ces huit parties principales s’ajoutent trois appendices d’une importance considérable :

  • Appendix I : pièces non attribuées ou d’attribution douteuse, mais possiblement de Dowland (par exemple, plusieurs Pavans du Thesaurus Gratiarum de Mylius, 1622)
  • Appendix II : versions alternatives des pièces présentes dans plusieurs sources, précieuses pour la comparaison et la pratique historique (Piper’s PavanThe Frog GalliardThe Earl of EssexLady Rich’s Galliard, etc.)
  • Appendix III : liste des pièces non incluses, pour clarifier le périmètre de l’édition
Infographie académique présentant l’organisation générale des œuvres complètes de John Dowland pour luth solo et duo, structurées par genre musical en huit grandes sections.

L’ensemble forme un parcours complet, du corpus central le plus solidement attribué jusqu’aux zones plus incertaines, présentées avec prudence et transparence.


Sources, manuscrits et imprimés : au plus près de Dowland

L’édition repose sur une cartographie très précise des sources, présentée dans une List of Sources and Abbreviations structurée en quatre groupes :

Extrait du manuscrit Matthew Holmes (Cambridge University Library, MS Dd.2.11), f. 75v : tablature de Lachrimæ Pavan (John Dowland)
Extrait du manuscrit Matthew Holmes (Cambridge University Library, MS Dd.2.11), f. 75v : tablature de Lachrimæ (John Dowland)
  1. Manuscrits d’origine anglaise : Le noyau le plus proche de Dowland : les livres de luth de Matthew Holmes (Dd.2.11, Dd.5.78.3, Dd.9.33, Nn.6.36), le Jane Pickeringe Lute Book, le Margaret Board Lute Book, le Mynshall et le Sampson Lute Book, le manuscrit de Cherbury, le Welde Lute Book, ainsi que le précieux Folger–Dowland (US-Ws Ms V.b.280), qui conserve des autographes de Dowland, dont My Lady Hunsdon’s Puffe (D 54) et le fragment de Mrs Clifton’s Almain (D 53).
  2. Sources imprimées anglaises : Les livres de chansons de John Dowland (First BookeSecond BookeThird BookeA Pilgrimes Solace), la collection de Robert Dowland Varietie of Lute-Lessons (1610), A Musicall Banquet (1610), et les publications de William Barley, Holborne, etc.
  3. Manuscrits continentaux : Témoignages de la circulation européenne de la musique de Dowland : manuscrits de Schele, Grünbühel, Hainhofer, Thysius, Montbuysson, Per Brahe, Loss, diverses sources de Nuremberg, Leipzig, Cracovie, Lviv, etc. Certains reflètent très fidèlement des modèles anglais ; d’autres témoignent de versions transformées, allongées, recomposées, ou d’un souvenir plus lointain du texte original.
  4. Sources imprimées hors d’Angleterre : Les grands recueils de Besard, Francisque, Fuhrmann, Mertel, Mylius, Vallet, ainsi que les volumes de Thomas Simpson dont sont issues les reconstructions pour deux luths.
Infographie académique présentant les principales catégories de sources de la musique pour luth de John Dowland : manuscrits et sources imprimées, anglais et continentaux.

L’Introduction distingue plusieurs “niveaux” d’attribution à Dowland : autographes, imprimés sous son nom ou celui de son fils, manuscrits anglais contemporains, sources plus éloignées géographiquement ou chronologiquement. L’édition assume ainsi la complexité historique, tout en proposant une hiérarchie claire des sources et du degré de certitude.


Urtext, doigtés et graces : une édition pour jouer

L’un des apports majeurs de cette édition tient à son orientation résolument pratique :

  • Toutes les pièces sont données en tablature française uniquement, sans transcription sur portée, afin d’offrir une lisibilité maximale au luthiste.
  • Lorsque les sources originales sont en tablature italienne ou allemande, elles ont été transcrites en tablature française, mais les différences significatives de texte sont documentées et comparées.
  • Chaque pièce est éditée à partir d’une source principale, clairement identifiée ; toutes les corrections, normalisations ou compléments sont signalés en détail dans le Critical Commentary (plus de soixante pages d’observations, de variantes, de corrections et de tableaux de concordances).
  • Les doigtés et signes d’ornementation (graces) sont conservés tels qu’ils apparaissent dans les sources ; ils sont un matériau précieux pour la pratique historique.
Extrait du Critical Commentary (66 pages) de l’édition urtext John Dowland – Complete Works for Lute Solo and Duet, publiée par Le Luth Doré® Urtext Editions : début de la Pavan Lachrimae (LLD 1)
Extrait du Critical Commentary (66 pages) de l’édition urtext John Dowland – Complete Works for Lute Solo and Duet, publiée par Le Luth Doré® Urtext Editions : début de la Pavan Lachrimae (LLD 1)

Un chapitre spécifique, A Guide to Left Hand Graces, propose une synthèse très claire des principaux ornements de main gauche (trills, shakes, falls, combinaisons) tels qu’on les rencontre dans les manuscrits anglais, mais aussi dans des sources comme le manuscrit de Grünbühel ou le Folger–Dowland. Les cinq graces principales y sont décrites, illustrées et mises en relation avec les systèmes de notation propres à chaque manuscrit (6402, M.L. Lute Book, Sampson, Board, Folger, etc.).

Ce guide s’appuie notamment sur l’article fondamental de Martin Shepherd, “The Interpretation of Signs for Graces in English Lute Music” (The Lute, 36, 1996) et rend ces recherches immédiatement utiles pour l’interprète : comment lire concrètement ces signes en jouant Dowland aujourd’hui.

Extrait du guide des graces de main gauche de l’édition urtext John Dowland – Complete Works for Lute Solo and Duet, présentant les sources historiques et les principes d’interprétation.
Extrait du guide des graces de main gauche de l’édition urtext John Dowland – Complete Works for Lute Solo and Duet, présentant les sources historiques et les principes d’interprétation.

Le Luth Doré Urtext Editions : une fabrication à la hauteur du contenu

Couverture du volume John Dowland – The Complete Works for Lute Solo and Duet, édité par Nigel North et publié par Le Luth Doré® Urtext Editions.
Couverture du volume The Complete Works for Lute Solo and Duet de John Dowland, édité par Nigel North et publié par Le Luth Doré® Urtext Editions.

Les volumes Le Luth Doré® Urtext Editions se distinguent par un ensemble de caractéristiques qui font de ces livres de véritables outils de travail durables :

  • gravure musicale soignée, lisible, esthétiquement harmonieuse ;
  • mise en page pensée pour le jeu (tournures de pages, groupement des systèmes, cohérence des indications) ;
  • œuvres en tablature italienne également proposées en tablature française, pour ne pas priver les luthistes francotabulistes de ce répertoire ;
  • matériaux haut de gamme : papier épais et opaque, reliure robuste, couverture durable adaptée à un usage intensif ;
  • préfaces, commentaires critiques et notes explicatives en plusieurs langues (anglais, français, éventuellement autres), à la fois pour les musiciens et pour les chercheurs.
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Le Luth Doré® Urtext Editions

Le principe urtext est appliqué avec rigueur : comparaison systématique des sources, correction des erreurs manifestes (y compris dans les manuscrits autographes), signalement des passages incertains, restitution des doigtés et ornements. Là où les sources sont muettes, des suggestions discrètes de maîtres modernes viennent enrichir la réflexion de l’interprète, sans jamais s’imposer comme “la seule solution”.

Cette collection est dédiée à la mémoire de William H. Roberts († 2024), cofondateur du Le Luth Doré et inspirateur du projet, dont la vision fait de ces volumes des références durables pour toute la communauté du luth.


Les artisans de l’édition : Nigel North et ses collaborateurs

Nigel North, luthiste, pédagogue et auteur, travaille depuis plus de cinquante ans sur le répertoire du luth, avec une intimité exceptionnelle avec les œuvres de Johann Sebastian Bach et de John Dowland. Professeur à Indiana University (Bloomington) pendant près d’un quart de siècle, puis actif à travers l’Europe, il a consacré de nombreux concerts, enregistrements et publications au corpus de Dowland, qu’il explore de manière continue depuis plusieurs décennies.

Son travail sur Dowland ne relève pas d’un projet ponctuel, mais d’une fréquentation de long terme, nourrie par l’étude systématique des sources, par l’expérience de la scène et par une réflexion constante sur la transmission du répertoire. Cette édition complète constitue ainsi l’aboutissement d’un cheminement intellectuel et artistique mûri sur plusieurs générations de pratique, prolongeant ses recherches antérieures sur les transcriptions bachiennes et sur la pratique du continuo.

L’édition repose sur une réflexion approfondie et cohérente, portant notamment sur la lecture et l’interprétation des tablatures, la hiérarchie et la fiabilité relative des sources, la réalisation des grâces et du phrasé, ainsi que sur le délicat équilibre entre fidélité philologique et lisibilité moderne. Les choix éditoriaux de Nigel North, loin d’être accessoires, structurent l’ensemble de l’ouvrage et en déterminent l’orientation esthétique et musicologique.

À ses côtés, Jean-Daniel Forget, informaticien et luthiste, intervient dans la copie, l’organisation et la vérification attentive de la tablature. Sa familiarité avec les manuscrits des XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles, ainsi que son expérience pratique de la transcription pour luth et guitare, contribuent à la régularité de la présentation et à la fiabilité matérielle du texte musical. Ce travail de préparation et de contrôle, mené avec constance et précision, accompagne concrètement la réalisation de l’édition et en assure la bonne exécution.

Dès les premières étapes du projet, John Griffiths, luthiste, chercheur et éditeur australien, a accompagné cette édition en qualité de conseiller scientifique. Figure majeure de la musicologie des cordes pincées de la Renaissance, et spécialiste internationalement reconnu de la vihuela et des premières sources pour luth, il a suivi l’évolution éditoriale de l’ouvrage avec une attention constante, apportant un regard critique d’une grande finesse, fondé sur des décennies de recherche et d’expérience éditoriale. Sa présence tout au long du processus a contribué de manière décisive à l’orientation intellectuelle du projet et à la maturité de ses choix musicologiques.

Lavinia Fontana (1552–1614), Portrait d’un homme assis feuilletant un livre, vers 1580–1590. Huile sur toile
Lavinia Fontana (1552–1614), Portrait d’un homme assis feuilletant un livre, vers 1580–1590. Huile sur toile

L’édition a également bénéficié du regard expert d’une équipe internationale de luthistes et chercheurs de tout premier plan. Chacun d’eux a apporté son expérience, sa sensibilité musicale et sa connaissance approfondie des sources anciennes :

• Anthony Bailes – Luthiste britannique, élève de Diana Poulton et Gustav Leonhardt, l’une des figures fondatrices du renouveau du luth au XXᵉ siècle

• Sam Brown – Luthiste et guitariste britannique, professeur au Royal Birmingham Conservatoire, spécialiste de performance practice

• Sam Chapman – Chercheur, éditeur et interprète britannique, reconnu pour ses travaux sur les sources anglaises pour luth du XVIᵉ et début XVIIᵉ siècle

• Peter Croton – Luthiste, théorbiste et pédagogue américain, professeur honoraire à la Schola Cantorum Basiliensis, auteur de plusieurs ouvrages de référence sur la pratique historique

• Michał Gondko – Luthiste polonais, spécialiste des répertoires et des sources de la Renaissance ; actif notamment au sein de l’ensemble La Morra

• Jacob Heringman – Interprète et enseignant britannique, figure majeure de la musique pour luth de la Renaissance, connu pour ses enregistrements de manuscrits rares

• Daniel Murphy – Luthiste irlandais actif dans la recherche et l’interprétation, collaborant avec de nombreux ensembles spécialisés

• Ryosuke Sakamoto – Luthiste et musicologue japonais, spécialiste des traités et de la notation de la Renaissance

• Lynda Sayce – Luthiste et chercheuse britannique, autrice de nombreux articles sur la facture et l’histoire du luth.

Leur contribution collective a permis d’affiner de nombreux détails, de valider des lectures complexes et d’assurer une cohérence philologique exemplaire. Nous leur exprimons ici notre profonde gratitude.


Préventes : pourquoi commander dès maintenant ?

Maître des demi-figures féminines, Marie Madeleine jouant du luth, huile sur panneau, début du XVIᵉ siècle, Galleria Sabauda (Turin)
Maître des demi-figures féminines, Marie Madeleine jouant du luth, huile sur panneau, début du XVIᵉ siècle, Galleria Sabauda (Turin)

Cette édition de John Dowland – The Complete Works for Lute Solo and Duet est appelée à devenir l’édition de référence pour les décennies à venir, aussi bien pour :

  • les luthistes professionnels et étudiants 
  • les conservatoires et départements de musique ancienne 
  • les chercheurs, musicologues et bibliothèques 
  • les ensembles spécialisés dans la musique élisabéthaine et jacobéenne

L’ouverture des préventes présente plusieurs intérêts évidents :

  • garantir l’obtention d’un exemplaire dès la première impression, souvent rapidement épuisée pour ce type d’ouvrage spécialisé 
  • soutenir directement la production d’une édition urtext de très grande ampleur, coûteuse à fabriquer (volume de pages, qualité des matériaux, appareil critique) 
  • bénéficier, le cas échéant, des conditions avantageuses réservées aux précommandes (remise 10 %)

Pour les luthistes, les musicologues, les universités et les institutions spécialisées, c’est l’occasion d’accompagner activement une année Dowland 2026 qui s’annonce incontournable, avec un outil de travail complet, fiable et pensé pour la pratique comme pour la recherche.

Couverture du volume John Dowland – The Complete Works for Lute Solo and Duet, édité par Nigel North et publié par Le Luth Doré® Urtext Editions.

The Complete Works for Lute Solo and Duet

John Dowland (1563–1626)

Précommande – tarif de lancement : 132,95 € (–10 %)


Un livre à la fois scientifique et profondément musical

Maître des demi-figures féminines, Marie Madeleine chantant avec le luth, vers 1530, huile sur panneau, musée Boijmans Van Beuningen (Rotterdam)
Maître des demi-figures féminines, Marie Madeleine chantant avec le luth, vers 1530, huile sur panneau, musée Boijmans Van Beuningen (Rotterdam)

Ce volume n’est ni une simple réimpression, ni une compilation de textes déjà connus. Il propose :

  • une lecture renouvelée de l’œuvre pour luth de Dowland, à la lumière des recherches les plus récentes 
  • une organisation pragmatique par genres et types de luth, permettant d’entrer dans ce répertoire avec une réelle progression 
  • un commentaire critique détaillé, mais lisible, qui ne s’adresse pas seulement aux philologues, mais aussi aux interprètes 
  • un guide des graces et des doigtés qui relie directement la théorie des sources à la pratique instrumentale 
  • un objet éditorial à la hauteur de l’importance de Dowland pour notre instrument

Pour tous ceux à qui Semper Dowland, semper dolens — « toujours Dowland, toujours mélancolique » — évoque quelque chose, cette édition marque un jalon important. Sans minimiser la place de la mélancolie, bien réelle dans certaines œuvres devenues emblématiques telles que Lachrimæ ou Semper Dowland, semper dolens, elle invite à dépasser une image partielle du compositeur, longtemps dominante.

Loin de se réduire à une esthétique de la plainte, l’œuvre pour luth de Dowland est majoritairement habitée par une écriture vive, lumineuse et chantanteNon seulement dans les toys et les jigs, mais dans une large part des galliards et des almains, où l’invention mélodique, l’énergie rythmique et le plaisir instrumental occupent une place centrale. En rendant accessibles l’ensemble de ces pièces dans un cadre éditorial cohérent, cette édition permet d’appréhender pleinement la tension féconde entre la joie et la mélancolie qui traverse l’œuvre de Dowland et en constitue l’un des traits les plus singuliers.

Elle offre ainsi, pour la première fois, la possibilité d’aborder l’intégralité du corpus pour luth solo et duets avec une sécurité textuelle, une clarté de présentation et un confort de lecture qui n’avaient encore jamais été réunis dans un seul volume, et ouvre la voie à une compréhension plus juste, plus riche et plus nuancée de l’art de Dowland.


L’intégrale des œuvres de Dowland enregistrée par Nigel North

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Nigel North et l’intégrale de John Dowland pour Naxos

Au milieu des années 2000, Nigel North a réalisé pour le label Naxos l’enregistrement de l’intégrale de la musique pour luth de John Dowland, publiée sous la forme d’un coffret de quatre CD. Ce projet, enregistré à Toronto sous la direction du producteur Norbert Kraft, constitue l’une des références discographiques majeures consacrées à ce répertoire.

Loin de toute approche démonstrative, l’interprétation de Nigel North se distingue par sa sobriétésa clarté polyphonique et son sens aigu de la rhétorique instrumentale. Fondée sur une connaissance approfondie des sources manuscrites et imprimées, cette intégrale propose une lecture cohérente et équilibrée de l’ensemble des genres cultivés par Dowland pour le luth.

Par sa rigueur musicale et son autorité stylistiquecet enregistrement a durablement marqué la réception moderne de l’œuvre de Dowland et demeure aujourd’hui encore un point de référence pour les interprètes comme pour les chercheurs.

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