Le Manuscrit de Londres | Volume 2

Le Manuscrit de Londres | Volume 2

Silvius Leopold Weiss (1687-1750) • Luth Baroque • Tablature française

Le Manuscript de Londres | Vol. 1 à 2 | Complet

Le Manuscript de Londres | Vol. 1 à 2 | Complet

Silvius Leopold Weiss (1687-1750) • Luth Baroque • Tablature française

Le Manuscrit de Londres | Volume 1

Silvius Leopold Weiss (1687-1750) • Luth Baroque • Tablature française

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LLDE0022

• Compositeur(s) : Silvius Leopold Weiss (1687-1750)
• Titre : Le Manuscrit de Londres
• Année d'édition : c.1717-1723
• Source : GB-Lbl Add. Ms. 30387
• Volume : 1

Le Manuscrit de Londres

Le « Manuscrit de Londres » est un ensemble de 317 pages de partitions pour le luth baroque à 11, 12 ou 13 chœurs,rédigées en tablature française. Sauf très rares exceptions, ce sont des compositions de Silvius Leopold Weiss. Beaucoup d’entre elles sont annotées du nom du compositeur ainsi que, fréquemment, d’une année ou d’une date plus complète, et souvent du nom d’un lieu. Sauf celle du folio 78v où le compositeur a écrit lui-même « Véritable original S.L. Weis », les attributions ne sont pas de la main de Silvius Leopold Weiss. Ce recueil se trouve à la British Library de Londres. Il contient 237 pièces, soit 26 sonates solos complètes et 3 préludes, 2 fugues, 1 prélude et fugue, 2 fantaisies, 2 tombeaux, 1 caprice, 1 ouverture, 1 plainte, des menuets, gavottes et autres pièces. Il contient aussi 5 autres œuvres en ensemble : 3 Concerts pour luth et flûte traversière – de 4 mouvements chacun mais dont manquent les parties de flûte – et deux sonates indéterminées ne portant également aucune partie complémentaire ni indications, mais qui sont très vraisemblablement harmonisées pour être jouées en ensemble.

En observant les dates, les mentions de lieu (où Prague est souvent nommée) ou encore les annotations – en particulier lesépitaphes de nobles de cette ville que sont le Comte Johann Anton Losy et M: Cajetan Baron d’Hartig – on peut conclure que ces documents ont été rassemblés à Prague. Weiss comptait beaucoup d’amis et d’élèves dans cette ville. Au moins trois des séjours qu’il y fit nous sont clairement connus et documentés : en 1717, en 1719, ainsi qu’en 1723 pour le couronnement de l’empereur Charles VI intronisé au royaume de Bohème. De plus, le compositeur était très lié avec le prince de Bohème Philipp Hyacinth Lobkowitz qu’il rencontra à plusieurs reprises à Prague et à Roudnice nad Labem, avec qui il correspondait et à qui – à lui et à sa femme, tous deux étaient de très bons luthistes – il dédia des œuvres.

Au fil des pages de ce « Manuscrit de Londres », on reconnaît l’écriture d’au moins six copistes dont celle du compositeur lui-même. Des numérotations de pages successives et incomplètes, des corrections ultérieures dont plusieurs de la main de Silvius Leopold Weiss, des pièces, en particulier des préludes, manifestement ajoutées ultérieurement, indiquent que la compilation s’est faite lentement, en plusieurs étapes et qu’elle était connue du Maître.

Les recherches de Douglas Alton Smith l’amenèrent à penser que ces documents furent collectionnés et rassemblés par Johann Christian Anthoni von Adlersfeld, un membre de l’académie de musique de Prague. Grâce aux recherches de Claire Madl, nous savons que ce musicien passionné, joueur de flûte et de luth, était un marchand pragois qui eut une vie agitée en ayant mené des affaires dans diverses capitales européennes. En 1716, Johann Christian Anthoni fut anobli avec le titre de Chevalier de l’Empire. Il put prendre le nom von Adlersfeld et utiliser des armoiries. Ce sont elles que l’on voit sur la couverture du Manuscrit de Londres.

Tim Crawford donne dans sa recherche de nombreuses explications pour comprendre la genèse du Manuscrit de Londres. Ainsi, il présume que le volume a été constitué à Prague en trois phases éloignées dans le temps : en 1717, 1719 et 1723 qui correspondent aux visites de Silvius Leopold Weiss dans la ville. Il participa à la compilation par une relecture et des rectifications. Il aurait même, la troisième fois, non seulement apporté des corrections mineures aux tablatures, mais remplacé des pages égarées.

Toutes les tablatures sont pratiquement rangées dans l’ordre chronologique de la composition des pièces. Aucune date postérieure à 1724 n’est précisée et bien que le dernier tiers des sonates ne soit pas daté, on pense que la période couverte s’étend bien jusqu’en 1724 et la date estimée des dernières modifications est 1725.

Un siècle et demi plus tard, en 1877, la collection fut acquise aux enchères pour 2 livres par la British Library. Elle est aujourd’hui conservée par le Département des Manuscrits dans ses collections, sous la cote : Additional MS 30387. Ce recueil ne porte aucun titre mais les luthistes ont pris l’habitude de l’appeler : « Le Manuscrit de Londres ».

Les pièces les plus anciennes, datées d’avant 1719, sont groupées au début du manuscrit ; elles étaient composées pour un luth à 11 chœurs. Des basses raturées que l’on voit sur quelques-unes de ces tablatures montrent qu’elles ont été adaptées ultérieurement au luth à 13 chœurs. À partir de 1719, les partitions sont directement écrites pour ce modèle d’instrument.

Groupées par tonalité, et donc selon l’accord des basses du luth, les pièces se suivent sans que l’indication du regroupement en sonate, en suite ou en partie soit clairement précisée ou interprétable. Cependant, fréquemment des pièces avec un même accord des basses du luth et des liens thématiques, se succèdent selon l’ordre habituel des suites de danses à la française ; ces séquences sont souvent précédées par un prélude généralement non mesuré et dans la même tonalité. Dans le volume, une trentaine de pièces sont sans identité de tonalité ni de thème avec celles qui les entourent. Insérées entre des sonates, elles leur sont étrangères. Enfin, des mentions comme « Concert d’un Luth avec une Flute traversiere », apposées sur trois des sonates, montrent que ces tablatures sont pour un luth qui joue avec, au moins, un autre instrument dont les partitions ont été dispersées et sont aujourd’hui perdues. Pour deux autres sonates, ainsi que pour un largo isolé, la structure de la musique montre que nous avons encore affaire à des duos ou à de la musique d’ensemble.

À la fin des années 1980, Douglas Alton Smith entreprit l'édition des œuvres complètes de Silvius Leopold – Weiss Sämtliche Werke für Laute – puis, Tim Crawford et Dieter Kirsch la poursuivirent pendant plus de trente ans. Ils numérotèrent les suites de danses (ou suonatas ou parties), avec une sous-numérotation des pièces qui les composent. Les pièces non rattachées à un groupe furent classées dans une autre série avec un numéro suivi d’un astérisque. Même si cette nomenclature WeissSW n’est pas un véritable catalogue d’œuvres et qu’elle a des faiblesses, elle est actuellement la manière la plus courante, la plus commode et la mieux acceptée de spécifier les œuvres de Silvius Leopold Weiss.

Les sonates du « Manuscrit de Londres » sont classées de WeissSW1 à WeissSW32 et les pièces isolées de WeissSW1* à WeissSW28*.

Comme parfois dans ces tablatures le placement des liaisons est imprécis ou très inexact, nous l’ajustons sans commentaire. Chacun est alors invité à se reporter à l'original pour prendre ses propres décisions. Toutefois, les liaisons ajoutées sont mentionnées.

Par le nombre, la diversité et la qualité des pièces qu’il contient, ce « Manuscrit de Londres » constitue un apport considérable pour notre connaissance de la musique du luth de la première partie du XVIIIe siècle. La période baroque et l’austère contrepoint s’éteignent alors que le style galant prend naissance et se développe. Cet ouvrage recèle moins de la moitié des œuvres de Silvius Leopold Weiss que nous connaissons. Beaucoup d’autres sont aussi présentes dans des manuscrits que nous ont laissés divers luthistes qui se comptaient parmi les amis, les fidèles ou les élèves du Maître.

© 2021 Jean-Daniel Forget | Le Luth Doré

 

Sonate 1 en Fa Majeur
Prélude (Prælude)
Allemande
Courante (Cour:)
Bourrée (Bouree)
Sarabande (Sarab:)
Menuet (Men:)
Gigue (Gique)
Menuet
Menuet (Men:)
Gavotte
 
Sonate 2 en Ré Majeur
Prélude (Prelude)
Allemande (Allem)
Courante (Cour:)
Bourrée (Bourée)
Sarabande (Sarab:)
Menuet (Men:)
Gigue (Giga)
[Gavotte]
[Double]
 
Sonate 3 en Sol mineur
Prélude (Prelude)
Allemande
Courante (Courr)
Bourrée (Bouree)
Sarabande
Menuet
Menuet 2do
 
Court fragment en Sib Majeur
[Anonyme]
 
Sonate 4 en Sib Majeur
Prélude (Prelude)
Ouverture, allegro et presto
Courante (Cour:)
Bourrée (Bouree)
 
Allegro 1* en Sol Majeur
Allegro
 
Courante 2* en Sol Majeur
Courante Royale (Courente Royale)
 
Sonate 5 en Sol Majeur
Prélude (Prelude)
Allemande
Courante (Cour:)
Bourrée (Bourée)
Sarabande
Menuet
Gigue
 
Sonate 6 en Sib Majeur
Concert d'un Luth et d'une Flute traversiere. Del Sigre Weis
Adagio
Allegro
Grave
Allegro
 
Sonate 7 en Do mineur
Allemande
Courante (Cour:)
Gavotte
Sarabande
Menuet
Gigue
 
Sonate 8 en Sib Majeur
Concert d'un Luth avec une Flute traversiere. Del Sigismundo Weis.
Andante, presto
Andante
Allegro
 
Sonate 9 en Fa Majeur
Concert d'un Luth avec la Flute traversiere. Del S.L. Weis.
Adagio
Allegro
Amoroso
Allegro
 
Bourrée 3* en Ré mineur
Bourrée
 
Prélude 10.1 en Mib Majeur
Prélude (Prelude)
 
Sonate 10 en Mib Majeur
Prélude (Prelude)
Allemande
Courante
Bourrée (Bouree)
Sarabande
Menuet
Chaconne (Ciaccoñe)
 

Menuet 4* en Sol Majeur
[unnamed piece]

Sonate 11 en Ré mineur
Allemande
Courante (Cour:)
Gavotte
Sarabande
Menuet
Gigue
 
Sonate 12 en La Majeur
Allemande
Courante (Cour:)
Bourrée (Boureé)
Sarabande (Sarabanda)
Menuet
Chaconne (Ciacona)
Gigue
 
Sonate 13 en Ré mineur
Prélude (Preludie)
Allemande
Courante (Cour:)
Bourrée (Bouree)
Menuet
 
Largo 5* en Ré mineur
Largo
 
Fugue 6* en Do Majeur
Fugue (Fuga)
 
Sonate 14 en Sol mineur (duo?)
Adagio
Gavotte
Sarabande
Menuet
Bourrée (Bourée)
Chaconne (Ciacoña)
 
Fugue 7* en Ré mineur
Fugue (Fuga)
 
Allemande 8* en La mineur
L'Amant Malheureux
 
Fantaisie 9* en Do mineur
Fantaisie (Fantasie)
 
Menuet 10* en Sib Majeur
[Pièce anonyme]
 
Sonate 15 en Sib Majeur
Plainte de Mons: Weis
Allemande
Courante (Cour:)
Paysanne (Paisane)
Sarabande (Sarab:)
Menuet
Gigue
 
Sonate 16 en La Majeur
Allemande (Allem:)
Air en écho
Paysanne (Paisañe)
Sarabande (Sarab:)
Menuet (Men:)
Pastourelle (Pastorell)
 
Sonate 17 en Do Majeur
Allemande (Allem:)
Courante (Courente)
[Bourrée]
Sarabande
Menuet
[Paysanne]
 
Addenda
 
Fantasia 11.7 en Ré mineur
Fantasia (from Dresden Ms)
 
Prélude 12.8 en La Majeur
Prélude (from Dresden Ms)
 
Bourrée 13.4 en Ré mineur 
Bourrée (from Moscow Ms)
 

• Éditeur(s) : Jean-Daniel Forget & Guy Grangereau
• Période musicale : Baroque
• Instrument(s) : Luth Baroque 11c/13c
• Instrumentation : Luth Baroque solo
• Notation : Tablature française
• Édition moderne : Urtext
• Éditeur : Éditions Urtext Le Luth Doré
• Année de publication : 2021
• Collection : Lute and Theorbo Music Collection

• Pages : 300 pp.
• Dimensions : 230x310 mm
• Poids : 0,924g
• Reliure : Dos carré collé cousu
• ISMN : 377-0-0017-8841-8

Jean-Daniel Forget
Informaticien, luthiste

Passionné par l’époque baroque, Jean-Daniel Forget est un luthiste autodidacte. Pour pouvoir jouer les tablatures oubliées des 17e et 18e siècles, depuis près de vingt ans il copie des manuscrits.

Une longue carrière d’informaticien l’ayant familiarisé avec la programmation, il utilise quotidiennement les logiciels d’écriture de musique, en particulier ceux qui traitent correctement la tablature pour les instruments à cordes pincées.

En collaboration avec Guy Grangereau, il rend disponible ses tablatures sur un site internet public qui est fréquenté par de nombreux luthistes et guitaristes.

Il a été sollicité par Miguel Serdoura pour l’aider à préparer les exemples musicaux de sa grande Méthode de Luth Baroque. Ensuite, il n’a cessé de l’assister dans la préparation de ses éditions.

Guy Grangereau
Guitariste, luthiste

Guy Grangereau est un musicien professionnel qui a étudié le jeu de la guitare à Paris, notamment auprès du brésilien Turibio Santos. Puis, il a perfectionné ses connaissances musicales à l’école Martenot de Paris.

Depuis 1984, il a donné des cours de guitare et de piano et, pendant vingt ans, il a enseigné la guitare dans des écoles de musique.

Son instrument de prédilection est une guitare (Maurice Dupont) initialement à 13 cordes, à laquelle a été ajoutée une 14e corde ; plus récemment, deux cordes et un manche théorbé pour les quatre dernières cordes ont été ajoutés. Cet instrument à 16 cordes peut être accordé en tierces (accord ouvert) ; il l’utilise pour transcrire des œuvres composées pour clavecin. Il joue également un luth baroque théorbé à 14 chœurs (Stephen Murphy).

Depuis 2010, il collabore avec Jean-Daniel Forget pour la copie des manuscrits de luth baroque allemand des 17 et 18e siècles, en apportant plus particulièrement son expertise musicale à la révision de l’œuvre de Silvius Leopold Weiss.

Les Éditions Urtext Le Luth Doré

Les Éditions Urtext Le Luth Doré s’adressent aux musiciens et aux musicologues du monde entier et leur offrent des textes musicaux fiables et faisant autorité. Ils sont caractérisés par :

• l’impression de la musique qui est superbe et esthétique,
• l’optimisation qui rend l’utilisation pratique (tourne des pages, doigtés),
• les livres de tablature italienne qui sont édités dans les deux modes de notation : tablature italienne et française,
• la haute qualité qui est faite pour durer (couverture, papier, reliure),
• les préfaces originales et modernes qui sont en anglais, français, italien, allemand...

À propos des Éditions Urtext Le Luth Doré

Nos éditions sont urtext : nous nous efforçons de fournir des textes musicaux fiables qui soient aussi fidèles que possible aux sources existantes et aux intentions des compositeurs. Bien sûr, nous sommes conscients qu'il n’est pas possible de reconstituer un texte original urtext unique. Souvent, plusieurs sources manuscrites existent pour une même pièce, et peu d'indications fiables nous permettent de déterminer la version qui représente au mieux les intentions du compositeur.

Bien que nous ne puissions pas dissiper entièrement les incertitudes historiques, nous avons comparé les textes et avons pu corriger les erreurs évidentes qui parfois peuvent même se trouver dans des manuscrits autographes. Les sources ont été méticuleusement examinées, note par note, signe par signe.

Cependant, une appréciation réfléchie des ambiguïtés inhérentes aux sources peut nous amener à modifier l’interprétation littérale.

Les observations les plus importantes et les décisions éditoriales sont élucidées dans les préfaces, dans le commentaire critique, dans les notes, ou indiquées en tant que telles dans le texte musical. C’est pourquoi, il n’est pas surprenant qu'un éditeur investisse beaucoup de patience, de connaissances et de temps pour construire un document urtext qui soit fidèle à la source, ainsi que, nous l'espérons, aux intentions des compositeurs. Des experts reconnus, ayant des connaissances approfondies et une longue expérience préparent nos Éditions Urtext Le Luth Doré, en étroite collaboration avec notre pôle éditorial.

Chaque partition, attentivement vérifiée, préserve les doigtés originaux et la notation de l'ornementation et, en l'absence d’indications originales manuscrites, présente également des suggestions concernant des doigtés et des ornements, formulées par des maîtres modernes fidèles au style historique, qui sont utiles pour mener des réflexions avancées et qui peuvent constituer un point de départ pour la démarche des élèves vers la performance.

Nous sommes profondément reconnaissants à tous les musicologues talentueux, les enseignants musicaux et les artistes qui mettent leurs connaissances et leur expérience à notre disposition pour les Éditions Urtext Le Luth Doré.

Le Luth Doré ©2015

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