The Haslemere Manuscript, Pieces and Lute Partitas | Vol. 5/5 | Front cover

Le Manuscrit Haslemere, Pièces et Partitas de luth | Vol. 5/5

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Le Manuscrit de Moscou, Pièces et Partitas de luth

Silvius Leopold Weiss (1687-1750) • Luth Baroque • Tablature française

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LLDE0017

• Compositeur(s): Silvius Leopold Weiss (1687-1750)
• Titre: Le Manuscrit de Moscou
• Sous-titre : Pièces et Partitas de luth
• Année d'édition : c.1765
• Source : Moscow Ms. RF-Mcm N 8

Le Manuscrit de Moscou

Le manuscrit de Moscou est aujourd’hui conservé dans la librairie musicale du musée M. I. Glinka de Moscou où il est rangé sous la cote MS 282/8. Une mention est rédigée sur la couverture dans un français un peu approximatif : « Requeul de divers. Pieces et Sonates Pour le Luth composés par M. Weiss à Dresde ». L’étude du papier a démontré que ce manuscrit a été créé en Russie, au moins une quinzaine d’années après la mort de Silvius Leopold Weiss.

La rédaction de ces tablatures de luth est attribuée à Timofei Bielogradski. Ce musicien d’origine tcherkesse est probablement né autour ou après 1710. Il vint à Dresde alors qu’il était au service du comte Keyserling ou Keyserlingk (1696‑1764). Ce grand amateur de musique fut envoyé à la cour de Dresde comme ambassadeur impérial de Russie, à partir de 1733.

Timofei Bielogradski est cité comme vivant à Berlin en 1737. Lorsqu'il rencontra Silvius Leopold Weiss et qu’il devint son élève, il jouait de la pandore. En 1738, il était parmi les fidèles élèves de Weiss qui rencontrèrent Ernst Gottlieb Baron, lorsque celui-ci vint à Dresde chercher un théorbe que lui avait cédé le Maître.

Les pièces présentées dans ce manuscrit sont destinées au luth à 13 chœurs, comme ceux qu’utilisait Silvius Leopold Weiss après 1720. Elles sont techniquement assez difficiles et même plusieurs sont clairement des exercices de virtuosité. Certaines se trouvent aussi dans d’autres manuscrits, essentiellement dans le manuscrit Dresde (Weiss) D‑Dl2841 ; cependant, beaucoup sont uniques, ce qui donne un intérêt particulier à ce document. Il est évident qu’elles ont été rassemblées selon leur tonalité ou, plus exactement, en fonction de la scordature des bourdons du luth. Cependant, il semble que, souvent, ce soit le copiste qui les ait rapprochées et associées en « Partitta ». Dans ce manuscrit, figurent aussi des gammes dans toutes les tonalités, adaptées au luth à 13 chœurs. Plutôt que des exercices de virtuosité, elles tendent peut‑être à démontrer qu’avec cet instrument, on peut jouer dans tous les tons.

Remarques particulières

On peut noter que l’on rencontre souvent dans ces musiques des intervalles de seconde augmentée, typiques de la musique traditionnelle d’Ukraine et du Caucase mais qui ne sont jamais utilisés par Weiss.

On peut noter que ce copiste a systématiquement lié par un trait ou un point les notes de mélodie ou les accords avec leur basse lorsqu’ils sont verticalement alignées et qu’ils doivent donc être joués ensemble.

Alternatti, une pièce que l’on retrouve dans les manuscrits de Varsovie PL‑Wu2003 et PL‑Wu2005, retient plus spécialement notre attention. Elle doit son nom à sa particularité d'être harmonisée pour un luth accordé en Ré majeur alors que sa tonalité réelle est Ré mineur. Dans notre version, le copiste a bien placé en tête de la pièce l’indication d’accord de l’instrument : d. dur. Cependant, il semble qu'il ait néanmoins décidé de modifier des basses afin d'inclure cette pièce dans la Partitta en Ré mineur précédente.

Silvius Leopold Weiss (1687‑1750)

Silvius Leopold Weiss naquit en 1687 dans la bourgade de Grottkau, proche de Breslau. Son père Johann Jacob, habile luthiste, enseigna à ses trois enfants le jeu de l’instrument ainsi que les règles de l’harmonie ; il les forma à la pratique de la basse continue. Enfant prodige, le petit Silvius Leopold se produisit devant l’empereur Leopold Ie, alors très occupé par sa guerre contre Louis XIV, néanmoins très amateur de musique.

De 1707 à 1714, il séjourna en Italie. À Rome, il rencontra Arcangelo Corelli et se lia d’amitié avec les Scarlatti. Ensuite, il fut vraisemblablement au service du gouverneur de l’Autriche antérieure qui résidait à Innsbruck. En 1718, il obtint un poste lucratif dans l’orchestre de la cour de Dresde.

Une première mission le conduisit pendant huit mois à Vienne où il se mêla à la vie musicale autrichienne, tant à la cour qu’à la ville. La découverte qu’il y fit du style galant marquera dorénavant toutes ses compositions. Il se fixa à Dresde et, même s’il fit encore de nombreux voyages, il y passa le restant de sa vie. Il assura avec brio le continuo à la Cour, à l’Église et, surtout, à l’Opéra. Son jeu et ses improvisations étaient d’une qualité telle qu’il finit par être l’instrumentiste le mieux payé et le plus demandé de la ville ; des incitations financières considérables de la cour de Vienne ne le détournèrent pas de ce poste.

Silvius Leopold Weiss fréquenta les meilleurs musiciens de son temps. Il fut apprécié de princes, eux‐mêmes souvent joueurs de luth. Ainsi, entre 1725 et 1730, il fit quelques séjours à Prague pour enseigner son art au Prince de Lobkowitz et à sa femme ou à Johann Antonin Losy von Losimthal (le comte Logy) gouverneur impérial de Bohême ou encore à Ludwig Joseph Cajetan, baron von Hartig, gouverneur impérial de la ville de Prague. Silvius Leopold Weiss rencontra et fit de la musique avec Johann Sebastian Bach à l’époque où celui‐ci, résidant à Leipzig, venait visiter son jeune fils Wilhelm Friedmann alors organiste à Dresde. Weiss fut le principal instigateur de modi cations essentielles de l’instrument : l’ajout d’un treizième chœur, puis l’allongement des chœurs graves par un second cheviller qui permit leur montage sur une extension du manche, à la manière du théorbe.

Silvius Leopold Weiss fut un musicien accompli dont les compositions très solides le placent au rang de ses grands contemporains : Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Händel ou Jan Dismas Zelenka. Cependant, il n’a composé que pour son instrument. Sa pratique quotidienne du continuo et de l’improvisation a marqué profondément toute son œuvre. Sa touche se reconnait dans les Préludes non mesurés et dans sa façon savante de développer des marches harmoniques très élaborées. Il exploite toujours avec brio les spécificités de l’accord de cet instrument.

Silvius Leopold Weiss mourut le 16 octobre 1750, laissant dans le besoin son épouse Marie–Elizabeth et ses sept enfants. Seul Johann Adolf Faustinus (1741‐1814) suivit les traces de son père et fut luthiste de chambre à la cour de Dresde. Silvius Leopold Weiss fut enterré hors de la ville, dans le Katholischer Friedhof.

Jean‐Daniel Forget | Le Luth Doré ©2015

Prélude 11.7 en Ré mineur
Prélude

Andantino 34.6 en Ré mineur
Andantino

Partitta 94 en Ré mineur
Allegro
Polonose
Courante
Allegro
Menuet
Trio

Paysanne en Fa Majeur
Paysanne
Trio

Menuet en Ré Majeur
Menuet

Bourrée 13.4 en Ré mineur
Bourrée

Allegro 66* en La mineur
Allegro

2 Polonoises en Fa Majeur
Polonose
Polonose

Partitta 95 signor Veiss en Sol mineur
Andante
Courante
Paysanne
Polonose
Gigue

Prélude 2.1 en Ré Majeur
Prélude

Courante 67* en Ré Majeur
Courante

Partitta 96 Signor Veiss en Sol Majeur
Andante [Allemande]
Courante
Bourrée
Sarabande
Menuet
Presto

Prélude 68* en Ré mineur
Prélude

Courante 36.2 en Ré mineur
Courante

Allegro 28.6 en Fa Majeur
Allegro

Galanterie 69* en Fa mineur
Galantarie piesse

Allegro 22.7 en Sol Majeur
Allegro

Duetto en Sol Majeur
Duetto
Duetto primo
Duetto secundo

Presto 70* en Si bémol Majeur
Presto

Partitta 97 en Fa Majeur
Allemande andantino
Courante
Bourrée
Polonose
Gigue

Partitta 98 Signor Veiss en Ré mineur
Vivace
Courante
Bourrée
Andante
Presto
Menuet

Prélude 71* en Sol mineur
Prélude

Courante 72* en Sol mineur
Courante

Alternatti 73* en Sol mineur
Alternatti

Sarabande 38.4 en La mineur
Sarabande

Gammes dans toutes les clés
24 gammes

Addendum
Bourée (du Manuscrit de Londres)
Sarabande (du Manuscrit de Dresde)

• Éditeur(s) : Jean-Daniel Forget & Guy Grangereau
• Période musicale : Baroque
• Instrument(s) : Luth Baroque 13c
• Instrumentation : Luth Baroque solo
• Notation : Tablature française
• Édition moderne : Urtext
• Éditeur : Éditions Urtext Le Luth Doré
• Année de publication : 2015
• Collection : Lute and Theorbo Music Collection

• Pages : 142 pp.
• Dimensions : 230x310 mm
• Poids : 0,320g
• Reliure : Dos carré collé cousu
• ISMN : 377-0-0017-8817-3

Jean-Daniel Forget
Informaticien, luthiste

Passionné par l’époque baroque, Jean-Daniel Forget est un luthiste autodidacte. Pour pouvoir jouer les tablatures oubliées des 17e et 18e siècles, depuis près de vingt ans il copie des manuscrits.

Une longue carrière d’informaticien l’ayant familiarisé avec la programmation, il utilise quotidiennement les logiciels d’écriture de musique, en particulier ceux qui traitent correctement la tablature pour les instruments à cordes pincées.

En collaboration avec Guy Grangereau, il rend disponible ses tablatures sur un site internet public qui est fréquenté par de nombreux luthistes et guitaristes.

Il a été sollicité par Miguel Serdoura pour l’aider à préparer les exemples musicaux de sa grande Méthode de Luth Baroque. Ensuite, il n’a cessé de l’assister dans la préparation de ses éditions.

Guy Grangereau
Guitariste, luthiste

Guy Grangereau est un musicien professionnel qui a étudié le jeu de la guitare à Paris, notamment auprès du brésilien Turibio Santos. Puis, il a perfectionné ses connaissances musicales à l’école Martenot de Paris.

Depuis 1984, il a donné des cours de guitare et de piano et, pendant vingt ans, il a enseigné la guitare dans des écoles de musique.

Son instrument de prédilection est une guitare (Maurice Dupont) initialement à 13 cordes, à laquelle a été ajoutée une 14e corde ; plus récemment, deux cordes et un manche théorbé pour les quatre dernières cordes ont été ajoutés. Cet instrument à 16 cordes peut être accordé en tierces (accord ouvert) ; il l’utilise pour transcrire des œuvres composées pour clavecin. Il joue également un luth baroque théorbé à 14 chœurs (Stephen Murphy).

Depuis 2010, il collabore avec Jean-Daniel Forget pour la copie des manuscrits de luth baroque allemand des 17 et 18e siècles, en apportant plus particulièrement son expertise musicale à la révision de l’œuvre de Silvius Leopold Weiss.

Les Éditions Urtext Le Luth Doré

Les Éditions Urtext Le Luth Doré s’adressent aux musiciens et aux musicologues du monde entier et leur offrent des textes musicaux fiables et faisant autorité. Ils sont caractérisés par :

• l’impression de la musique qui est superbe et esthétique,
• l’optimisation qui rend l’utilisation pratique (tourne des pages, doigtés),
• les livres de tablature italienne qui sont édités dans les deux modes de notation : tablature italienne et française,
• la haute qualité qui est faite pour durer (couverture, papier, reliure),
• les préfaces originales et modernes qui sont en anglais, français, italien, allemand...

À propos des Éditions Urtext Le Luth Doré

Nos éditions sont urtext : nous nous efforçons de fournir des textes musicaux fiables qui soient aussi fidèles que possible aux sources existantes et aux intentions des compositeurs. Bien sûr, nous sommes conscients qu'il n’est pas possible de reconstituer un texte original urtext unique. Souvent, plusieurs sources manuscrites existent pour une même pièce, et peu d'indications fiables nous permettent de déterminer la version qui représente au mieux les intentions du compositeur.

Bien que nous ne puissions pas dissiper entièrement les incertitudes historiques, nous avons comparé les textes et avons pu corriger les erreurs évidentes qui parfois peuvent même se trouver dans des manuscrits autographes. Les sources ont été méticuleusement examinées, note par note, signe par signe.

Cependant, une appréciation réfléchie des ambiguïtés inhérentes aux sources peut nous amener à modifier l’interprétation littérale.

Les observations les plus importantes et les décisions éditoriales sont élucidées dans les préfaces, dans le commentaire critique, dans les notes, ou indiquées en tant que telles dans le texte musical. C’est pourquoi, il n’est pas surprenant qu'un éditeur investisse beaucoup de patience, de connaissances et de temps pour construire un document urtext qui soit fidèle à la source, ainsi que, nous l'espérons, aux intentions des compositeurs. Des experts reconnus, ayant des connaissances approfondies et une longue expérience préparent nos Éditions Urtext Le Luth Doré, en étroite collaboration avec notre pôle éditorial.

Chaque partition, attentivement vérifiée, préserve les doigtés originaux et la notation de l'ornementation et, en l'absence d’indications originales manuscrites, présente également des suggestions concernant des doigtés et des ornements, formulées par des maîtres modernes fidèles au style historique, qui sont utiles pour mener des réflexions avancées et qui peuvent constituer un point de départ pour la démarche des élèves vers la performance.

Nous sommes profondément reconnaissants à tous les musicologues talentueux, les enseignants musicaux et les artistes qui mettent leurs connaissances et leur expérience à notre disposition pour les Éditions Urtext Le Luth Doré.

Le Luth Doré ©2015

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